« L’expression si fréquemment usitée, critérium de la certitude, est souverainement impropre. »
Victor Brochard, De la croyance, dans la Revue philosophique, 1884
« […] il ne faut pas être trop absolu : la tolérance et la défiance de soi-même sont dans tous les cas, et à tous les degrés, choses recommandables : il n’y a point d’individus infaillibles. »
Victor Brochard, De la croyance, dans la Revue philosophique, 1884
« Le vrai critérium de la vérité dans la science, c’est l’accord des savants, ce qui, bien entendu, est tout autre chose que le consentement universel. »
Victor Brochard, De la croyance, dans la Revue philosophique, 1884
« Rien peut-être ne montre plus clairement le véritable caractère de l’adhésion que nous accordons, même à celles de nos idées qui semblent s’imposer à nous avec le plus de nécessité : elle est d’ordre essentiellement pratique et subjectif : il faut toujours y mettre un peu de bonne volonté. »
Victor Brochard, De la croyance, dans la Revue philosophique, 1884
« Dire que croire, c’est vouloir, ce n’est pas dire qu’on croit ce qu’on veut. Personne, en effet, ne soutient que la croyance soit un acte de volonté arbitraire, et ne soit qu’un acte de volonté. Il faut des raisons à la croyance, comme il faut des motifs à la volonté. Croire pourtant, c’est vouloir, c’est-à-dire s’arrêter à une idée, se décider à l’affirmer, la choisir entre plusieurs, la fixer comme définitive, non seulement pour notre pensée actuelle, mais pour toujours et pour toute pensée. C’est assurément faire autre chose que de se la représenter. »
Victor Brochard, De la croyance, dans la Revue philosophique, 1884
« Avoir toujours par-devers soi ce motif de douter, et l’opposer à toute croyance qui commence à poindre, voilà le seul procédé que la sagesse recommande pour nous mettre en garde contre l’erreur. »
Victor Brochard, De la croyance, dans la Revue philosophique, 1884
« Croire en effet, croire complètement du moins, et avec une entière sincérité, c’est constater ce qui est. Toute la valeur de la croyance à nos yeux vient précisément de ce qu’elle s’impose à nous, de ce que nous n’y sommes pour rien. Y mettre volontairement quelque chose de nous, nous solliciter à croire, serait une sorte de tricherie qui vicierait la croyance à sa racine ; le charme serait rompu. La croyance n’est rien, si elle est involontaire. »
Victor Brochard, De la croyance, dans la Revue philosophique, 1884
« Nous ne croyons pas pour croire, mais pour atteindre le réel, la chose, qui, en fin de compte, nous intéresse le plus, et peut-être nous intéresse seule. »
Victor Brochard, De la croyance, dans la Revue philosophique, 1884
« On ne remonte pas le cours de l’histoire. Mais ce ne serait point la première fois que l’esprit moderne trouverait profit à se rapprocher de l’esprit ancien et à revenir, après un long détour, à des points de vue abandonnés depuis longtemps. »
Victor Brochard, La morale ancienne et la morale moderne, dans la Revue philosophique, 1901
« Dire que l’homme est libre, quand c’est un philosophe grec qui parle, équivaut à reconnaître que le bonheur est à la portée de chacun. »
Victor Brochard, La morale ancienne et la morale moderne, dans la Revue philosophique, 1901
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