« Il n’est pas nécessaire d’un temps très long pour renverser l’instinct le mieux enraciné. »
Paul Lafargue, Le déterminisme économique de Karl Marx : Recherches sur l’origine et l’évolution des idées de Justice, du Bien, de l’Ame et de Dieu, 1909
« L’éducation apprend à l’homme à se passer de son intelligence ; elle tend à le transformer en machine de plus en plus compliquée : la conclusion est paradoxale. »
Paul Lafargue, Le déterminisme économique de Karl Marx : Recherches sur l’origine et l’évolution des idées de Justice, du Bien, de l’Ame et de Dieu, 1909
« Le cerveau possède la propriété de penser, comme l’estomac celle de digérer : il ne peut penser qu’à l’aide d’idées qu’il fabrique avec les matériaux que lui fournissent le milieu naturel et le milieu social ou artificiel dans lesquels l’homme évolue. »
Paul Lafargue, Le déterminisme économique de Karl Marx : Recherches sur l’origine et l’évolution des idées de Justice, du Bien, de l’Ame et de Dieu, 1909
« Les origines humaines de l’idée de Justice sont la passion de la vengeance et le sentiment de l’égalité. »
Paul Lafargue, Le déterminisme économique de Karl Marx : Recherches sur l’origine et l’évolution des idées de Justice, du Bien, de l’Ame et de Dieu, 1909
« Le talion déposa dans la tête humaine le germe de l’idée de Justice, que le partage des terres, qui jeta les bases de la propriété immobilière privée, devait féconder et faire fructifier. Le talion apprit à l’homme à dompter sa passion de la vengeance et à la soumettre à une réglementation ; la propriété courba sous le joug de la religion et des lois son instinct préhenseur. »
Paul Lafargue, Le déterminisme économique de Karl Marx : Recherches sur l’origine et l’évolution des idées de Justice, du Bien, de l’Ame et de Dieu, 1909
« L’idée de Justice, qui à l’origine n’est qu’une manifestation de l’esprit égalitaire, va, sous l’action de la propriété qu’elle contribue à constituer, consacrer les inégalités que la propriété engendre parmi les hommes. La propriété, en effet, ne peut se consolider qu’en acquérant le droit de se mettre à l’abri de l’instinct préhenseur, et ce droit, une fois acquis, devient une force sociale indépendante et automotrice, qui domine l’homme et se retourne contre lui. »
Paul Lafargue, Le déterminisme économique de Karl Marx : Recherches sur l’origine et l’évolution des idées de Justice, du Bien, de l’Ame et de Dieu, 1909
« L’idée de l’âme et de ses corollaires, la doctrine de la rémunération posthume et les idées du paradis et de l’enfer, circulaient depuis des siècles dans toutes les couches du monde antique, lorsque les chrétiens s’en emparèrent pour les utiliser à la fabrication d’une religion nouvelle, à laquelle ils surent donner un caractère démocratique et cosmopolite. »
Paul Lafargue, Le déterminisme économique de Karl Marx : Recherches sur l’origine et l’évolution des idées de Justice, du Bien, de l’Ame et de Dieu, 1909
« Le Christianisme n’a apporté rien de nouveau ; il n’a pas même inventé ses absurdités et ses grossières superstitions ; mais il eut l’art incomparable qu’ignorèrent les Mystères et l’Orphisme, de satisfaire les besoins intellectuels et sentimentaux, les appétits et les passions des masses démocratiques : il sut épouser les haines des pauvres contre les riches et rassurer les riches en renvoyant dans un autre monde la réparation des injustices du sort, la rémunération des vertus et l’égalisation des conditions et du bien-être. »
Paul Lafargue, Le déterminisme économique de Karl Marx : Recherches sur l’origine et l’évolution des idées de Justice, du Bien, de l’Ame et de Dieu, 1909
« L’idée de Dieu n’est ni une idée innée, ni une idée a priori mais une idée a posteriori, comme le sont toutes les idées, puisque l’homme ne peut penser qu’après être venu en contact avec les phénomènes du monde réel, qu’il explique comme il peut. »
Paul Lafargue, Le déterminisme économique de Karl Marx : Recherches sur l’origine et l’évolution des idées de Justice, du Bien, de l’Ame et de Dieu, 1909
« On était en droit d’espérer que l’extraordinaire développement et vulgarisation des connaissances scientifiques et que la démonstration de l’enchaînement nécessaire des phénomènes naturels auraient établi l’idée, que l’univers, régi par 1a loi de nécessité, était soustrait aux caprices d’une volonté humaine ou surhumaine et que, par conséquent, Dieu devenait inutile puisqu’il était dépouillé des multiples fonctions que l’ignorance des sauvages l’avait chargé de remplir ; cependant on est obligé de reconnaître que la croyance en un Dieu, pouvant à sa guise, bouleverser l’ordre nécessaire des choses, subsiste encore chez les hommes de science et qu’il se rencontre des bourgeois instruits qui lui demandent, comme les sauvages, des pluies, des victoires, des guérisons, etc. »
Paul Lafargue, Le déterminisme économique de Karl Marx : Recherches sur l’origine et l’évolution des idées de Justice, du Bien, de l’Ame et de Dieu, 1909
« Le jeu, qui à la Bourse se montre sans déguisements, a toujours été une des conditions du commerce et de l’industrie : leurs aléas sont si nombreux et si imprévus, que souvent les opérations les mieux conçues, calculées et conduites échouent, tandis que d’autres, entreprises à la légère et à la va comme je te pousse, réussissent. Ces succès et insuccès, dus à des causes inattendues, généralement inconnues et paraissant ne relever que du hasard, prédisposent le bourgeois à la mentalité du joueur ; le jeu de la Bourse fortifie et avive cette prédisposition. Le capitaliste dont la fortune est placée en valeurs de Bourse, qui ignore le pourquoi des variations de leurs prix et dividendes, est un joueur professionnel. »
Paul Lafargue, Le déterminisme économique de Karl Marx : Recherches sur l’origine et l’évolution des idées de Justice, du Bien, de l’Ame et de Dieu, 1909
Voir aussi:
Les Citations de Charles Fourier
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