« Aucun homme de cœur ne daigne s’avantager de ce qu’il a de commun avec plusieurs. »
Michel Eyquem de Montaigne, Essais, II, 7 – 1580/1592
« J’accuse toute violence en l’éducation d’une âme tendre, qu’on dresse pour l’honneur, et la liberté. Il y a je ne sais quoi de servile en la rigueur, et en la contrainte : et tiens que ce qui ne se peut faire par la raison, et par prudence, et adresse, ne se fait jamais par la force. »
Michel Eyquem de Montaigne, Essais, II, 8 – 1580/1592
« Il n’est aucune si douce consolation en la perte de nos amis que celle que nous apporte la science de n’avoir rien oublié à leur dire, et d’avoir eu avec eux une parfaite et entière communication. »
Michel Eyquem de Montaigne, Essais, II, 8 – 1580/1592
« Il faut se rendre respectable par sa vertu et par sa suffisance, et aimable par sa bonté et douceur de ses mœurs. »
Michel Eyquem de Montaigne, Essais, II, 8 – 1580/1592
« Pour juger des apparences que nous recevons des objets, il nous faudrait un instrument judicatoire ; pour vérifier cet instrument, il nous y faut de la démonstration ; pour vérifier la démonstration, un instrument : nous voilà au rouet. Puisque les sens ne peuvent arrêter notre dispute, étant pleins eux-mêmes d’incertitude, il faut que ce soit la raison ; aucune raison ne s’établira sans une autre raison : nous voilà à reculons jusqu’à l’infini. »
Michel Eyquem de Montaigne, Essais, II, 12 – 1580/1592
« Il est peu d’hommes si fermes en l’athéisme, qu’un danger pressant ne ramène à la reconnaissance de la divine puissance. »
Michel Eyquem de Montaigne, Essais, II, 12 – 1580/1592
« Il n’est rien naturellement si contraire à nostre goust que la satieté qui vient de l’aisance, ny rien qui l’éguise tant que la rareté et difficulté. »
Michel Eyquem de Montaigne, Essais, II, 15 – 1580/1592
« La satieté engendre le dégoust. »
Michel Eyquem de Montaigne, Essais, II, 15 – 1580/1592
« Je me fais plus d’injure en mentant que je n’en fais à celui à qui je mens. »
Michel Eyquem de Montaigne, Essais, II, 17 – 1580/1592
« On peut faire le sot par tout ailleurs, mais non en la Poésie. »
Michel Eyquem de Montaigne, Essais, II, 17 – 1580/1592
« Nul n’est prophète non seulement en sa maison, mais en son pays, dit l’expérience des histoires. »
Michel Eyquem de Montaigne, Essais, III, 2 – 1580/1592
« La vieillesse nous attache plus de rides en l’esprit qu’au visage ; et ne se voit point d’âmes, ou fort rares, qui en vieillissant ne sentent l’aigre et le moisi. »
Michel Eyquem de Montaigne, Essais, III, 2 – 1580/1592
« Les plus belles âmes sont celles qui ont plus de variété et de souplesse. »
Michel Eyquem de Montaigne, Essais, III, 3 – 1580/1592
« (Je) trouve aucunement plus supportable d’estre tousjours seul, que ne le pouvoir jamais estre. »
Michel Eyquem de Montaigne, Essais, III, 3 – 1580/1592
« Le plus aspre et difficile mestier du monde, à mon gré, c’est faire dignement le Roy. »
Michel Eyquem de Montaigne, Essais, III, 7 – 1580/1592
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