« Les protectionnistes méritent doublement le titre d’agressionnistes puisque, pour procurer des bénéfices à un seul producteur, ils rançonnent dix consommateurs. »
Herbert Spencer, L’individu contre l’État, chap.III, 1885
« La grande superstition de la politique d’autrefois, c’était le droit divin des rois. La grande superstition de la politique d’aujourd’hui, c’est le droit divin des parlements. L’huile d’onction, semble-t-il, a glissé, sans qu’on y prenne garde, d’une seule tête sur celles d’un grand nombre, les consacrant eux et leurs décrets. »
Herbert Spencer, L’individu contre l’État, chap.IV, 1885
« C’est chose curieuse de voir combien généralement les hommes restent en fait attachés à des doctrines qu’ils ont rejetées de nom ; gardant la substance après qu’ils ont abandonné la forme. »
Herbert Spencer, L’individu contre l’État, chap.IV, 1885
« Si nous adoptons soit la doctrine de l’optimisme, soit la doctrine du progrès, si nous disons qu’en somme la vie apporte plus de plaisirs que de peines, ou qu’elle est en train de devenir telle qu’elle procurera plus de plaisirs que de peines, alors les actes par lesquels la vie se soutient sont justifiés et la liberté de les accomplir a sa raison d’être. »
Herbert Spencer, L’individu contre l’État, chap.IV, 1885
« Quoique le simple instinct de sociabilité pousse les hommes primitifs à vivre en groupes, cependant ils y sont portés surtout par l’expérience des avantages possibles de la coopération. »
Herbert Spencer, L’individu contre l’État, chap.IV, 1885
« Plus les contrats sont libres et leur exécution certaine, plus les progrès sont marqués et la vie sociale active. »
Herbert Spencer, L’individu contre l’État, chap.IV, 1885
« La fonction du libéralisme dans le passé a été de mettre une limite aux pouvoirs des rois. La fonction du vrai libéralisme dans l’avenir sera de limiter le pouvoir des parlements. »
Herbert Spencer, L’individu contre l’État, chap.IV, 1885
« Évidemment le succès d’une armée dépend beaucoup de la confiance des soldats dans leur général ; s’ils ne croient pas à son habileté, cela suffit presque pour les paralyser dans la bataille, tandis qu’une confiance absolue en lui leur fera remplir leur tâche respective avec courage et énergie. Si, comme cela arrive dans une société qui s’est normalement développée d’après le type militaire, celui qui gouverne pendant la paix et celui qui commande à la guerre sont un seul et même homme, cette confiance en sa supériorité sur le champ de bataille engendrera celle en sa supériorité comme homme d’État ; et la société, identique avec l’armée dans une très grande mesure, accepte volontiers ses décrets comme législateur. Même quand le chef civil, cessant d’être le chef militaire, exerce son généralat par un représentant, la foi traditionnelle s’attache encore à lui. »
Herbert Spencer, L’individu contre l’État, post-scriptum, 1885
« Le principal, pourtant, est d’inculquer à tout le monde la grande vérité, peu reconnue encore, que la politique intérieure et la politique extérieure d’une Société sont liées l’une à l’autre, qu’il ne peut y avoir amélioration essentielle de l’une sans amélioration essentielle de l’autre. Si nous voulons que notre organisation intérieure soit conforme à des principes de justice plus élevés, il faut que, dans nos relations extérieures, nous nous conformions habituellement à des principes de justice plus élevés. La conviction qu’il existe une dépendance de cette espèce, si elle pouvait se répandre parmi les peuples civilisés, réprimerait grandement leur conduite agressive vis-à-vis les uns des autres, et, par là, diminuerait la part de la contrainte dans leurs systèmes de gouvernement et amènerait des changements correspondants dans les théories politiques. »
Herbert Spencer, L’individu contre l’État, post-scriptum, 1885
« Nous oublions trop souvent, non seulement qu’il y a une âme de bonté dans les choses mauvaises, mais encore qu’il y a une âme de vérité dans les choses fausses. »
Herbert Spencer, Les premiers principes, Part.1, chap.I, 1900
« Si la connaissance ne peut pas emplir la sphère de la conscience ; s’il doit toujours rester possible pour l’esprit de s’occuper de ce qui dépasse la connaissance, alors il y aura toujours place dans l’homme pour quelque chose de la nature de la religion, puisque la religion, sous toutes ses formes, est distinguée du reste des choses par ceci que son objet dépasse la sphère de l’intellect. »
Herbert Spencer, Les premiers principes, Part.1, chap.I, 1900
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