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Citations Henri Bergson

« Votre conscience s’évanouit si vous respirez du chloroforme ; elle s’exalte si vous absorbez de l’alcool ou du café. »

Henri Bergson, L’énergie spirituelle. Essais et conférences, Chap.II, L’âme et le corps, 1919

 

« À la philosophie incombe la tâche d’étudier la vie de l’âme dans toutes ses manifestations. »

Henri Bergson, L’énergie spirituelle. Essais et conférences, Chap.II, L’âme et le corps, 1919

 

« L’idée est un arrêt de la pensée ; elle naît quand la pensée, au lieu de continuer son chemin, fait une pause ou revient sur elle-même : telle, la chaleur surgit dans la balle qui rencontre l’obstacle. Mais, pas plus que la chaleur ne préexistait dans la balle, l’idée ne faisait partie intégrante de la pensée. »

Henri Bergson, L’énergie spirituelle. Essais et conférences, Chap.II, L’âme et le corps, 1919

 

« L’art de l’écrivain consiste surtout à nous faire oublier qu’il emploie des mots. L’harmonie qu’il cherche est une certaine correspondance entre les allées et venues de son esprit et celles de son discours, correspondance si parfaite que, portées par la phrase, les ondulations de sa pensée se communiquent à la nôtre et qu’alors chacun des mots, pris individuellement, ne compte plus : il n’y a plus rien que le sens mouvant qui traverse les mots, plus rien que deux esprits qui semblent vibrer directement, sans intermédiaire, à l’unisson l’un de l’autre. »

Henri Bergson, L’énergie spirituelle. Essais et conférences, Chap.II, L’âme et le corps, 1919

 

« C’est le cerveau qui nous rend le service de maintenir notre attention fixée sur la vie; et la vie, elle, regarde en avant; elle ne se retourne en arrière que dans la mesure où le passé peut l’aider à éclairer et à préparer l’avenir. »

Henri Bergson, L’énergie spirituelle. Essais et conférences, Chap.II, L’âme et le corps, 1919

 

« Il faut opter, en philosophie, entre le pur raisonnement qui vise à un résultat définitif, imperfectible puisqu’il est censé parfait, et une observation patiente qui ne donne que des résultats approximatifs, capables d’être corrigés et complétés indéfiniment. La première méthode, pour avoir voulu nous apporter tout de suite la certitude, nous condamne à rester toujours dans le simple probable ou plutôt dans le pur possible, car il est rare qu’elle ne puisse pas servir à démontrer indifféremment deux thèses opposées, également cohérentes, également plausibles. La seconde ne vise d’abord qu’à la probabilité ; mais comme elle opère sur un terrain où la probabilité peut croître sans fin, elle nous amène peu à peu à un état qui équivaut pratiquement à la certitude. Entre ces deux manières de philosopher mon choix est fait. »

Henri Bergson, L’énergie spirituelle. Essais et conférences, Chap.II, L’âme et le corps, 1919

 

« Rien n’est plus désagréable au savant de profession que de voir introduire, dans une science de même ordre que la sienne, des procédés de recherche et de vérification dont il s’est toujours soigneusement abstenu. Il craint la contagion. Très légitimement, il tient à sa méthode comme l’ouvrier à ses outils. Il l’aime pour elle, indépendamment de ce qu’elle donne. »

Henri Bergson, L’énergie spirituelle. Essais et conférences, Chap.III, Fantômes de vivants et recherche psychique, 1919

 

« Tout organe superflu s’atrophie, toute fonction inutile s’évanouit. »

Henri Bergson, L’énergie spirituelle. Essais et conférences, Chap.III, Fantômes de vivants et recherche psychique, 1919

 

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