« C’est ainsi que le tyran asservit les sujets les uns par les autres. Il est gardé par ceux desquels il devrait se garder, s’ils n’étaient avilis : mais, comme on l’a fort bien dit pour fendre le bois, il se fait des coins de bois même. »
Etienne de la Boétie, Le Discours de la servitude volontaire, 1549
« A vrai dire, s’approcher du tyran, est-ce autre chose que s’éloigner de la liberté et, pour ainsi dire, embrasser et serrer à deux mains la servitude ? »
Etienne de la Boétie, Le Discours de la servitude volontaire, 1549
« Qu’on parcoure toutes les anciennes histoires, que l’on considère et l’on verra parfaitement combien est grand le nombre de ceux qui, étant arrivés par d’indignes moyens jusqu’à l’oreille des princes, soit en flattant leurs mauvais penchants, soit en abusant de leur simplicité, ont fini par être écrasés par ces mêmes princes qui avaient mis autant de facilité à les à les élever qu’ils ont eu d’inconstance à les conserver. »
Etienne de la Boétie, Le Discours de la servitude volontaire, 1549
« L’amitié, c’est un nom sacré, c’est une chose sainte : elle ne peut exister qu’entre gens de bien, elle naît d’une mutuelle estime, et s’entretient non tant par les bienfaits que par bonne vie et mœurs. Ce qui rend un ami assuré de l’autre, c’est la connaissance de son intégrité. Il a, pour garants, son bon naturel, sa foi, sa constance ; il ne peut y avoir d’amitié où se trouvent la cruauté, la déloyauté, l’injustice. »
Etienne de la Boétie, Le Discours de la servitude volontaire, 1549
« Les hommes nés sous le joug, puis nourris et élevés dans la servitude, sans regarder plus avant, se contentent de vivre comme ils sont nés et ne pensent point avoir d’autres biens ni d’autres droits que ceux qu’ils ont trouvés ; ils prennent pour leur état de nature l’état de leur naissance. »
Etienne de la Boétie, Le Discours de la servitude volontaire, 1549
« Les tyrans ne sont grands que parce que nous sommes à genoux. »
Etienne de la Boétie, Le Discours de la servitude volontaire, 1549
« Quand je pense à ces gens qui flattent le tyran pour exploiter sa tyrannie et la servitude du peuple, je suis presque aussi souvent ébahi de leur méchanceté qu’apitoyé de leur sottise. »
Etienne de la Boétie, Le Discours de la servitude volontaire, 1549
« C’est un extrême malheur que d’être assujetti à un maître, dont on ne peut être jamais assuré qu’il soit bon, puisqu’il est toujours en sa puissance d’être mauvais quand il voudra. »
Etienne de la Boétie, Le Discours de la servitude volontaire, 1549
Voir aussi: Les citations de Michel de Montaigne
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