« L’infinie divisibilité de l’espace implique celle du temps, comme il est évident par la nature du mouvement. »
David Hume, Traité de la Nature Humaine, Livre I, De l’entendement, Part.2, 1739
« C’est une maxime établie en métaphysique que tout ce que l’esprit conçoit clairement renferme l’idée d’existence possible, ou en d’autres termes, que rien de ce que nous imaginons n’est absolument impossible. Nous pouvons former l’idée de montagne d’or, et, de là, conclure qu’une telle montagne peut actuellement exister. Nous ne pouvons former aucune idée d’une montagne sans vallée, et nous la regardons donc comme impossible. »
David Hume, Traité de la Nature Humaine, Livre I, De l’entendement, Part.2, 1739
« Il est évident que l’orgueil et l’humilité, quoique directement contraires, ont pourtant le même Objet. Cet objet est le moi, cette succession d’idées et d’impressions reliées dont nous avons une mémoire et une conscience intimes. C’est sur lui que la vue se fixe toujours quand nous sommes mus par l’une ou l’autre de ces passions. »
David Hume, Traité de la Nature Humaine, Livre II, Des Passions, Part.1, 1739
« Toutes les qualités estimables de l’esprit, qu’elles soient des qualités de l’imagination, du jugement, de la mémoire, ou une disposition, l’esprit, le bon sens, le savoir, le courage, la justice, l’intégrité ; toutes ces qualités sont des causes d’orgueil et les qualités opposées sont des causes d’humilité. »
David Hume, Traité de la Nature Humaine, Livre II, Des Passions, Part.1, 1739
« Le chagrin et la déception donnent naissance à la colère, la colère à l’envie, l’envie à la méchanceté et la méchanceté au chagrin, de nouveau, jusqu’à ce que le cercle soit complet. De la même manière, notre tempérament, quand la joie l’élève, se jette dans l’amour, la générosité, la pitié, le courage, l’orgueil, et dans des affections qui leur ressemblent. »
David Hume, Traité de la Nature Humaine, Livre II, Des Passions, Part.1, 1739
« Il est difficile à l’esprit, quand il est mu par une passion, de se limiter à cette seule passion sans aucun changement ni variation. La nature humaine est trop inconstante pour admettre une telle régularité. L’instabilité lui est essentielle. »
David Hume, Traité de la Nature Humaine, Livre II, Des Passions, Part.1, 1739
« Il est évident que, quand un homme se vante de l’ancienneté de sa famille, le sujet de sa vanité n’est pas uniquement la longue durée et les nombre des ancêtres, cette vanité porte aussi sur leurs richesses et leur crédit dont l’éclat est supposé rejaillir sur lui en raison de sa relation à ses ancêtres. »
David Hume, Traité de la Nature Humaine, Livre II, Des Passions, Part.1, 1739
« Tout ce qui appartient à un vaniteux est le meilleur de ce qu’on peut trouver. Ses maisons, son équipage, son mobilier, ses vêtements, ses chevaux, ses chiens, il les conçoit comme surpassant toutes les autres choses ; et il est aisé d’observer que, du moindre avantage dans l’un de ces domaines, il tire un nouveau sujet d’orgueil et de vanité. »
David Hume, Traité de la Nature Humaine, Livre II, Des Passions, Part.1, 1739
« Un avare tire du plaisir de son argent, c’est-à-dire du pouvoir qu’il lui offre de se procurer tous les plaisirs et les commodités de la vie, bien qu’il sache qu’il a joui de ses richesses pendant quarante ans sans jamais les employer. »
David Hume, Traité de la Nature Humaine, Livre II, Des Passions, Part.1, 1739
« L’essence même de la richesse consiste dans le pouvoir de se procurer les plaisirs et les commodités de la vie. L’essence même de ce pouvoir consiste dans la probabilité de son exercice et en ce qu’il nous détermine à anticiper, par un raisonnement vrai ou faux, l’existence réelle du plaisir. »
David Hume, Traité de la Nature Humaine, Livre II, Des Passions, Part.1, 1739
« Les louanges d’autrui ne nous donnent jamais tant de plaisir que quand elles coïncident avec notre propre opinion et nous mettent en valeur par les qualités où nous excellons surtout. »
David Hume, Traité de la Nature Humaine, Livre II, Des Passions, Part.1, 1739
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