« Contre la banqueroute, l’agiotage, les menées mercantiles, il n’est qu’un remède (hors de l’harmonie sociétaire), c’est la SOLIDARITÉ ; mais c’est une opération de longue haleine. »
Charles Fourier, Le nouveau monde industriel et sociétaire, Sect.6, notice.11, 1829
« Un scandale bien honteux pour notre siècle, est que le monde savant, surtout les moralistes, n’aient pas mis au concours la recherche du correctif naturel de la banqueroute. C’est à leur silence officieux sur les dépravations les plus révoltantes, qu’on peut juger des vues secrètes de la science. Elle ne veut que vendre des livres, les composer en l’honneur du vice, parce que c’est un ton plus marchand que celui d’attaque du vice. »
Charles Fourier, Le nouveau monde industriel et sociétaire, Sect.6, notice.11, 1829
« Il est aisé de comprimer les passions par violence : la philosophie les supprime d’un trait de plume ; les verrous et le sabre viennent à l’appui de la douce morale. Mais la nature appelle de ces jugements, elle reprend en secret ses droits : la passion étouffée sur un point se fait jour sur un autre, comme les eaux barrées par une digue; elle se répercute comme l’humeur de l’ulcère fermé trop tôt. »
Charles Fourier, Le nouveau monde industriel et sociétaire, Sect.6, notice.12, 1829
« La civilisation est, au figuré, un corps opaque, tout noir de fourberie et de crime ; cependant elle présente quelques reflets d’harmonie. »
Charles Fourier, Le nouveau monde industriel et sociétaire, Sect.6, notice.12, 1829
« Il faut toute l’effronterie de nos sophistes pour prétendre que l’homme est libre d’opter entre le bien et le mal quand on lui persuade que, s’il opte pour ce qu’on appelle mal, il sera torturé en ce monde par les bourreaux ou les sicaires de la philosophie ; en l’autre monde par les démons ou sicaires de la théologie. L’animal même, quoique dépourvu de raison, n’oserait pas en pareille chance opter pour le prétendu mal. »
Charles Fourier, Du libre arbitre, 1841
« Lorsqu’un immense feu d’artifice est disposé, et la foule rassemblée pour le voir, à quoi tient le commencement du spectacle ? A une étincelle qui enflammera successivement toutes les pièces, en les supposant liées par des veines inflammables. Tel est le secret de la destinée actuelle de notre univers : tout y est préparé pour un brillant coup de théâtre dont notre globule doit prendre l’initiative par un grain d’arôme en titre pur qu’il versera au soleil ; mais pour le verser pur, il faut se mettre en mesure de le fabriquer, et en fournir à la planète les moyens longtemps retardés. »
Charles Fourier, Du libre arbitre, 1841
« Le reproche de petitesse que la théologie adresse à l’homme est précisément le titre qui nous vaut l’immensité de la faveur divine. Quant à la philosophie, qui veut faire de nous des colosses, des titans aptes à opérer en mouvement social ou autre sans l’intervention sociétaire de Dieu, sans le concert avec l’attraction, oracle de Dieu, ses opinions sacrilèges décèlent un dépit caché d’avoir manqué les voies de la nature et le plan de ses prétendus mystères. »
Charles Fourier, Du libre arbitre, 1841
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