Mardi décembre 3rd 2024

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Citations de Charles Fourier

 

« Commencez donc par vous défaire de ces préjugés philosophiques et religieux d’après lesquels on vous persuade que Dieu est un cuistre qui se mêle des affaires de chaque ménage, que Dieu est un tatillon qui va mettre le nez dans les draps pour voir si un mari triche en exploitant sa femme. Dieu n’a que faire de vos tracasseries domestiques et administratives ; il a réglé en système général les affaires de l’univers, il a assigné le bonheur aux globes qui consulteront l’attraction et organiseront l’ordre combiné; il a assigné le malheur aux globes qui consulteront la philosophie et organiseront le chaos civilisé, barbare et sauvage. Cette base une fois fixée, tant pis pour les globes qui prendront la mauvaise voie, leurs souffrances ne méritent que le dédain de la Divinité. Voulez-vous que sur des milliards de globes que Dieu dirige, il aille s’inquiéter de quelques globes imbéciles comme le nôtre, ensorcelés par la philosophie et rétifs aux impulsions de la nature ? Dieu se borne à vous laisser le libre arbitre, la faculté de consulter l’Attraction pour votre bonheur, ou la philosophie pour votre malheur. Si votre globe s’obstine a rester sous la bannière de la philosophie et de la législation humaine, il arrivera que les déchirements et les spoliations règneront d’un bout de la terre à l’autre, et vos misères feront à bon droit la risée de Dieu, dont vous méprisez la voie en dédaignant d’étudier l’Attraction. »

Charles Fourier, Egarement de la raison, 1806

 

« Oui, l’enfer existe, l’enfer, c’est l’état d’un globe qui ignore les lois de Dieu et gémit dans les fureurs attisées par la législation humaine. L’enfer, c’est l’état civilisé, barbare et sauvage qui a vomi sur cette terre malheureuse plus de calamités que les anges des ténèbres n’en auraient jamais inventé. »

Charles Fourier, Egarement de la raison, 1806

 

« La Politique était de toutes les sciences la plus facile à perfectionner. C’est la seule qui laisse une pleine latitude au génie; c’est l’unique science ou un esprit inculte puisse se distinguer et inventer, sans autre guide que le bon sens. »

Charles Fourier, Egarement de la raison, 1806

 

« Deux vices, qui sont sans remèdes en Civilisation, annonçaient de temps immémorial l’impuissance des sciences politiques ; ces vices sont l’indigence qui afflige les individus, et les révolutions qui affligent les empires. »

Charles Fourier, Egarement de la raison, 1806

« La Morale !!! Quelles tristes idées ce mot fait naître ! La Morale !!! À ce mot l’enfant croit voir les pédants armés de fouets, la jeune femme croit voir les jaloux qui la menacent des chaudières bouillantes de l’enfer; au nom de la morale, l’honnête homme se rappelle tant d’intrigants et de criminels à qui la morale servit de masque dans tous les temps. »

Charles Fourier, Egarement de la raison, 1806

 

« Il semble que la nature se plaise a élever l’odieuse Civilisation pour se donner le plaisir de l’abattre, et pour nous prouver par des chutes réitérées l’absurdité des sciences qui nous dirigent. Image du criminel Sisyphe, la Civilisation semble condamnée à gravir vers le bien-être pour retomber dès qu’elle approche du but; les réformes les plus sagement méditées n’aboutissent qu’à verser des flots de sang ; ainsi, les peuples civilisés gémissent dans les tourments en attendant que les révolutions replongent dans le néant leurs empires chancelants. La Civilisation (tant qu’elle ne parvient pas à l’unité suzeraine) flotte sans cesse entre deux écueils, périr par les Barbares ou par les guerres civiles. Elle ne se soutient que par miracle, elle est à chaque siècle au bord de la tombe. »

Charles Fourier, Egarement de la raison, 1806

 

« On peut bien trouver par hasard un trésor, une mine d’or ; mais une théorie qui exige des calculs ne se découvre pas tant qu’on ne la cherche point, et qu’on ne la propose pas au concours. »

Charles Fourier, Le nouveau monde industriel et sociétaire, Préface, art.1, 1829

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