« L’ignorance est quelque chose de bien propre à être généralement répandu. »
Bernard le Bovier de Fontenelle, Entretiens sur la pluralité des Mondes, 1686
« On est rarement maître de se faire aimer, on l’est toujours de ce faire estimer. »
Bernard le Bovier de Fontenelle, Entretiens sur la pluralité des Mondes, 1686
« La beauté du jour est comme une beauté blonde qui a plus de brillant ; mais la beauté de la nuit est une beauté brune qui est touchante. »
Bernard le Bovier de Fontenelle, Entretiens sur la pluralité des Mondes, 1686
« Pour moi, je commence à voir la Terre si effroyablement petite, que je ne crois pas avoir désormais d’empressement pour aucune chose. »
Bernard le Bovier de Fontenelle, Entretiens sur la pluralité des Mondes, 1686
« […] une blonde comme vous me ferait encore mieux rêver que la plus belle nuit du monde, avec toute sa beauté brune. »
Bernard le Bovier de Fontenelle, Entretiens sur la pluralité des Mondes, 1686
« Il semble pendant la nuit que tout soit en repos. On s’imagine que les étoiles marchent avec plus de silence que le soleil, les objets que le ciel présente sont plus doux, la vue s’y arrête plus aisément; enfin on en rêve mieux, parce qu’on se flatte d’être alors dans toute la nature la seule personne occupée à rêver. »
Bernard le Bovier de Fontenelle, Entretiens sur la pluralité des Mondes, 1686
« Assurons-nous bien du fait avant de nous inquiéter de la cause. »
Bernard le Bovier de Fontenelle, Histoire des Oracles, 1687
« Je ne suis pas si convaincu de notre ignorance par les choses qui sont, et dont la raison nous est inconnue, que par celles qui ne sont point, et dont nous trouvons la raison. Cela veut dire que, non seulement nous n’avons pas les principes qui mènent au vrai, mais que nous en avons d’autres qui s’accommodent très bien avec le faux. »
Bernard le Bovier de Fontenelle, Histoire des Oracles, 1687
« Dieu n’est obligé, par les lois de sa bonté, qu’à me garantir des surprises dont je ne puis me garantir moi-même ; pour les autres, c’est à ma raison de faire son devoir. »
Bernard le Bovier de Fontenelle, Histoire des Oracles, 1687
« On raisonne sur ce qu’ont dit les historiens ; mais ces historiens n’ont-ils été ni passionnés, ni crédules, ni mal instruits, ni négligents ? Il en faudrait trouver un qui eût été spectateur de toutes choses, indifférent et appliqué. »
Bernard le Bovier de Fontenelle, Histoire des Oracles, 1687
« La coutume a sur les hommes une force qui n’a nullement besoin d’être appuyée de la raison. »
Bernard le Bovier de Fontenelle, Histoire des Oracles, 1687
« Il y a là je ne sais quoi d’inconcevable qui se trouve souvent dans les affaires du monde. »
Bernard le Bovier de Fontenelle, Histoire des Oracles, 1687
« Le témoignage de ceux qui croient une chose déjà établie n’a point de force pour l’appuyer, mais le témoignage de ceux qui ne la croient pas a de la force pour la détruire. Ceux qui croient peuvent n’être pas instruits des raisons de ne point croire ; mais il ne se peut guère que ceux qui ne croient point ne soient point instruits des raisons de croire. »
Bernard le Bovier de Fontenelle, Histoire des Oracles, 1687
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