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Citations Etienne Bonnot de Condillac

 

Etienne Bonnot de Condillac

« 52 Citations d’Etienne Bonnot de Condillac »

« 52 citations » d’Etienne Bonnot de Condillac (1715-1780) philosophe français. Ayant renoncé au sacerdoce, il vint séjourner à Paris (1740) ; il y fréquenta les philosophes (Fontenelle, Rousseau, Diderot) et écrivit à cette époque L’Essai sur l’origine des connaissances humaines (1749) et le Traité des sensations (1755). De 1758 à 1767, il fut le précepteur du fils du duc de Parme, puis se retira à l’abbaye de Flux en 1772.

« La science qui contribue le plus à rendre l’esprit lumineux, précis et étendu, et qui, par conséquent, doit le préparer à l’étude de toutes les autres, c’est la métaphysique. »

Etienne Bonnot de Condillac, Essai sur l’origine des connaissances humaines, Introduction, 1798

« Il faut distinguer deux sortes de métaphysique. L’une, ambitieuse, veut percer tous les mystères ; la nature, l’essence des êtres, les causes les plus cachées, voilà ce qui la flatte et ce qu’elle se promet de découvrir ; l’autre, plus retenue, proportionne ses recherches à la faiblesse de l’esprit humain, et aussi peu inquiète de ce qui doit lui échapper, qu’avide de ce qu’elle peut saisir, elle sait se contenir dans les bornes qui lui sont marquées. La première fait de toute la nature une espèce d’enchantement qui se dissipe comme elle : la seconde, ne cherchant à voir les choses que comme elles sont en effet, est aussi simple que la vérité même. Avec celle-là les erreurs s’accumulent sans nombre, et l’esprit se contente de notions vagues et de mots qui n’ont aucun sens : avec celle-ci on acquiert peu de connaissances ; mais on évite l’erreur : l’esprit devient juste et se forme toujours des idées nettes. »

Etienne Bonnot de Condillac, Essai sur l’origine des connaissances humaines, Introduction, 1798

Il est essentiel pour quiconque veut faire par lui-même des progrès dans la recherche de la vérité, de connaître les méprises de ceux qui ont cru lui en ouvrir la carrière. L’expérience du philosophe, comme celle du pilote, est la connaissance des écueils où les autres ont échoué ; et, sans cette connaissance, il n’est point de boussole qui puisse le guider. »

Etienne Bonnot de Condillac, Essai sur l’origine des connaissances humaines, Introduction, 1798

« Ce ne serait pas assez de découvrir les erreurs des philosophes, si l’on n’en pénétrait les causes : il faudrait même remonter d’une cause à l’autre, et parvenir jusqu’à la première ; car il y en a une qui doit être la même pour tous ceux qui s’égarent, et qui est comme un point unique où commencent tous les chemins qui mènent à l’erreur. Peut-être qu’alors, à côté de ce point on en verrait un autre où commence l’unique chemin qui conduit à la vérité. »

Etienne Bonnot de Condillac, Essai sur l’origine des connaissances humaines, Introduction, 1798

« Souvent un philosophe se déclare pour la vérité, sans la connaître. Il voit une opinion qui jusqu’à lui a été abandonnée, et il l’adopte, non parce quelle lui paraît meilleure, mais dans l’espérance de devenir le chef d’une secte. En effet, la nouveauté d’un système a presque toujours été suffisante pour en assurer le succès. »

Etienne Bonnot de Condillac, Essai sur l’origine des connaissances humaines, Introduction, 1798

« Notre unique objet doit être de consulter l’expérience, et de ne raisonner que d’après des faits que personne ne puisse révoquer en doute. »

Etienne Bonnot de Condillac, Essai sur l’origine des connaissances humaines, Part.I, Sect.I, Chap.1, 1798

« La mémoire, comme nous l’avons vu, ne consiste que dans le pouvoir de nous rappeler les signes de nos idées, ou les circonstances qui les ont accompagnées ; et ce pouvoir n’a lieu qu’autant que par l’analogie des signes que nous avons choisis, et par l’ordre que nous avons mis entre nos idées, les objets que nous voulons retracer, tiennent à quelques-uns de nos besoins présents. »

Etienne Bonnot de Condillac, Essai sur l’origine des connaissances humaines, Part.I, Sect.II, Chap.4, 1798

« Aussitôt que la mémoire est formée, et que l’exercice de l’imagination est à notre pouvoir, les signes que celle-là rappelle, et les idées que celle-ci réveille, commencent à retirer l’âme de la dépendance où elle était de tous les objets qui agissaient sur elle. Maîtresse de se rappeler les choses qu’elle a vues, elle y peut porter son attention, et la détourner de celles qu’elle voit. »

Etienne Bonnot de Condillac, Essai sur l’origine des connaissances humaines, Part.I, Sect.II, Chap.5, 1798

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