Citations d’Etienne de la Boétie
Florilège citations Etienne de la Boétie (1530-1563), écrivain français. Il a écrit Le Discours de la servitude volontaire ou le Contr’un son principal ouvrage alors qu’il n’avait qu’à peine 18 ans. Il fut conseiller au Parlement de Bordeaux dés 1553, c’est-à-dire à 23 ans. Il reste cependant connu pour son amitié avec Michel de Montaigne.
« 17 citationsEtienne de la Boétie »
« […] avant même de rechercher quel rang la monarchie doit occuper parmi les divers modes de gouverner la chose publique, je voudrais savoir si l’on doit même lui en accorder un, attendu qu’il est bien difficile de croire qu’il y ait vraiment rien de public dans cette espèce de gouvernement où tout est à un seul. »
Etienne de la Boétie, Le Discours de la servitude volontaire, 1549
« Je désirerais seulement qu’on me fit comprendre comment il se peut que tant d’hommes, tant de villes, tant de nations supportent quelquefois tout d’un Tyran seul, qui n’a de puissance que celle qu’on lui donne, qui n’a de pouvoir de leur nuire, qu’autant qu’ils veulent bien l’endurer, et qui ne pourrait leur faire aucun mal, s’ils n’aimaient mieux souffrir de lui, que de le contredire. »
Etienne de la Boétie, Le Discours de la servitude volontaire, 1549
« Nous sommes ainsi faits que les communs devoirs de l’amitié absorbent une bonne part de notre vie. »
Etienne de la Boétie, Le Discours de la servitude volontaire, 1549
« C’est le peuple qui s’assujettit et se coupe la gorge : qui, pouvant choisir d’être sujet ou d’être libre, repousse la liberté et prend le joug, qui consent à son mal ou plutôt le pourchasse. »
Etienne de la Boétie, Le Discours de la servitude volontaire, 1549
« Pour acquérir le bien qu’il souhaite, l’homme entreprenant ne redoute aucun danger, le travailleur n’est rebuté par aucune peine. Les lâches seuls, et les engourdis, ne savent ni endurer le mal, ni recouvrer le bien qu’ils se bornent à convoiter. »
Etienne de la Boétie, Le Discours de la servitude volontaire, 1549
« C’est la liberté : bien si grand et si doux ! Que dés qu’elle est perdue, tous les maux s’ensuivent, et que, sans elle, tous les autres biens, corrompus par la servitude, perdent entièrement leur goût et leur saveur. »
Etienne de la Boétie, Le Discours de la servitude volontaire, 1549
« En vérité est-ce bien la peine de discuter pour savoir si la liberté est naturelle, puisque nul être, sans qu’il en ressente un tort grave, ne peut être retenu en servitude et que rien au monde n’est plus contraire à la nature que l’injustice. »
Etienne de la Boétie, Le Discours de la servitude volontaire, 1549
« Il y a trois sortes de tyrans. Je parle des mauvais Princes. Les uns possèdent le Royaume par l’élection du peuple, les autres par la force des armes, et les autres par succession de race. Ceux qui l’ont acquis par le droit de la guerre, s’y comportent, on le sait trop bien et on le dit avec raison, comme en pays conquis. Ceux qui naissent rois, ne sont pas ordinairement meilleurs ; nés et nourris au sein de la tyrannie, ils sucent avec le lait naturel du tyran, ils regardent les peuples qui leur sont soumis comme leurs serfs héréditaires ; et, selon le penchant auquel ils sont le plus enclins, avares ou prodigues, ils usent du Royaume comme de leur propre héritage. Quant à celui qui tient son pouvoir du peuple, il semble qu’il devrait être plus supportable, et il serait, je crois, si dés qu’il se voit élevé en si haut lieu, au-dessus de tous les autres, flatté par je ne sais quoi, qu’on appelle grandeur, il ne prenait résolution de n’en plus descendre. Il considère presque toujours la puissance qui lui a été confiée par le peuple comme devant être transmise à ses enfants. Or, dés qu’eux et lui ont conçu cette funeste idée, il est vraiment étrange de voir de combien ils surpassent en toutes sortes de vices, et même en cruautés, tous les autres tyrans. »
Etienne de la Boétie, Le Discours de la servitude volontaire, 1549
« Ce ne sont pas les bandes de gens à cheval, les compagnies de gens à pied, en un mot ce ne sont pas les armes qui défendent un tyran, mais bien toujours (on aura quelque peine à la croire d’abord, quoique ce soit exactement vrai) quatre ou cinq hommes qui le soutiennent et qui lui assujettissent tout le pays. »
Etienne de la Boétie, Le Discours de la servitude volontaire, 1549
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