Florilèges citations de Baruch Spinoza (1632-1677) philosophe hollandais. Fils de commerçants d’origine juive portugaise, il reçut une éducation
hébraïque, avant de découvrir la science de Galilée et la philosophie de Descartes et de fréquenter le milieu des chrétiens libéraux. Exclu de la communauté juive en 1652, en raison de ses positions rationalistes, il quitte Amsterdam, pour Leyde, puis la Haye. Il y partage son temps entre le polissage des verres optiques et la méditation philosophique. En 1670, il publie le Tractatus Theologico-politicus. Les attaques suscitées par cet ouvrage décidèrent Spinoza à ne plus rien publier de son vivant. L’un de ses plus célèbres ouvrages reste L’Ethique dans lequel il expose sa philosophie « selon la méthode géométrique ».
« 40 citations de Baruch Spinoza »
« Pour établir la vérité, et faire de bons raisonnements, nous n’avons besoin d’autres instruments que la vérité elle-même et le bon raisonnement. »
Baruch Spinoza, Traité de la réforme de l’entendement, 1661
« La renommée a aussi ce grand recul, que si nous la poursuivons, nous devons gouverner notre vie de façon à plaire à la fantaisie des hommes, évitant ce qu’ils désapprouvent et cherchant ce qui leur plaît. »
Baruch Spinoza, Traité de la réforme de l’entendement, 1661
« Nous entendons donc par vie, la force qui fait persévérer les choses dans leur être. »
Baruch Spinoza, Pensées Métaphysique, II, 1663
« Je laisse chacun vivre selon sa complexion et je consens que ceux qui le veulent meurent pour ce qu’ils croient être leur bien, pourvu qu’il me soit permis à moi de vivre pour la vérité. »
Baruch Spinoza, Lettre XXX à Oldenburg, 1665
« Quand certaines Églises ajoutent que Dieu a pris une forme humaine, j’ai expressément averti que je ne sais pas ce qu’elles veulent dire ; et même, à dire vrai, affirmer cela ne me paraît pas moins absurde que de dire que le cercle a pris la forme d’un carré. »
Baruch Spinoza, Lettre LXXIII à Oldenburg, 1665
« Un cheval est excusable d’être cheval ; et néanmoins il doit être cheval et non pas homme. Qui devient enragé par la morsure d’un chien doit certes être excusé, et cependant on l’étouffe à bon droit ; et enfin qui ne peut gouverner ses désirs ni les contraindre par la crainte des lois, bien qu’il doive lui aussi être excusé de sa faiblesse, est privé du contentement de l’âme. »
Baruch Spinoza, Lettre LXXVIII à Oldenburg, 1665
« Ce qui peut faire le plus ou le plus difficile peut aussi faire le moins…Je ne sais pas ce qu’il veut dire par là. Qu’appelle-t-il facile et difficile en effet ? Nulle chose n’est dite facile ou difficile absolument mais seulement eu égard à sa cause. De sorte qu’une seule et même chose peut-être dite facile et difficile en même temps eu égard à des causes différentes. »
Baruch Spinoza, Les Principes de la philosophie de Descartes, 1665
« On appelle idée vraie, celle qui montre une chose comme elle est en elle-même ; fausse, celle qui montre une chose autrement qu’elle n’est en réalité. »
Baruch Spinoza, Pensées Métaphysique, 1670
« Nous voyons que les plus adonnés à tout genre de superstition ne peuvent manquer d’être ceux qui désirent sans mesure des biens incertains ; tous alors surtout qu’ils courent des dangers et ne savent trouver aucun secours en eux-mêmes, implorent le secours divin par des vœux et des larmes de femmes, déclarent la Raison aveugle (incapable elle est en effet de leur enseigner aucune voie assurée pour parvenir aux vaines satisfactions qu’ils recherchent) et traitent la sagesse humaine de vanité ; au contraire, les délires de l’imagination, les songes et les puériles inepties leur semblent être des réponses divines ; bien mieux, Dieu a les sages en aversion ; ce n’est pas dans l’âme, c’est dans les entrailles des animaux que sont écrits ses décrets, ou encore ce sont les insensés, les déments, les oiseaux qui, par un instinct, un souffle divin, les font connaître. Voilà à quel point de déraison la crainte porte les hommes. »
Baruch Spinoza, Préface du Traite Théologico Politique, 1670
« Le Christ a vraiment perçu les choses révélées c’est-à-dire les a connus intellectuellement. »
Baruch Spinoza, Traite Théologico Politique, IV, 1670
« Les gros poissons mangent les petits, et c’est par un droit absolu de nature qu’il en est ainsi. »
Baruch Spinoza, Traite Théologico Politique, IV, 1670
« Seule une partie comparativement très petite du genre humain atteint l’état de vertu sous la seule conduite de la raison. »
Baruch Spinoza, Traite Théologico Politique, XV, 1670
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