« La vengeance est une passion produite par l’attente ou l’imagination de faire en sorte que l’action de celui qui nous a nui lui devienne nuisible à lui-même, et qu’il le reconnaissance. C’est là la vengeance poussée à son plus haut point, car quoiqu’il ne soit pas difficile d’obliger un ennemi à se repentir de ses actions en lui rendant le mal pour le mal, il est bien plus difficile de lui faire avouer, et bien des hommes aimeraient mieux mourir que d’en convenir. »
Thomas Hobbes, De la nature Humaine, 1640
« Le repentir est une passion produite par l’opinion ou la connaissance qu’une action qu’on a faite n’est point propre à conduire au but qu’on se propose ; son effet est de faire quitter la route que l’on suivait afin d’en prendre une autre qui conduise à la fin que l’on envisage. »
Thomas Hobbes, De la nature Humaine, 1640
« L’espérance est l’attente d’un bien à venir, de même que la crainte est l’attente d’un mal futur. »
Thomas Hobbes, De la nature Humaine, 1640
« La plupart de ceux qui ont écrit touchant les républiques, supposent ou demandent, comme une chose qui ne leur doit pas être refusée, que l’homme est un animal politique, selon le langage des Grecs, né avec une certaine disposition naturelle à la société. »
Thomas Hobbes, De Cive. Le citoyen, ou Les fondements de la politique, 1642
« La volonté de nuire en l’état de nature est aussi en tous les hommes : mais elle ne procède pas toujours d’une même cause, et n’est pas toujours également blâmable. »
Thomas Hobbes, De Cive. Le citoyen, ou Les fondements de la politique, 1642
« La plus ordinaire cause qui invite les hommes au désir de s’offenser, et de se nuire les uns les autres est, que plusieurs recherchant en même temps une même chose, il arrive fort souvent qu’ils ne peuvent pas la posséder en commun, et qu’elle ne peut pas être divisée. Alors il faut que le plus fort l’emporte, et c’est au sort du combat à décider la question de la vaillance. »
Thomas Hobbes, De Cive. Le citoyen, ou Les fondements de la politique, 1642
« Faire une injure, c’est proprement fausser sa parole, ou redemander ce qu’on a donné. »
Thomas Hobbes, De Cive. Le citoyen, ou Les fondements de la politique, 1642
« Les lois de nature sont immuables et éternelles. Ce qu’elles ont une fois défendu ne peut jamais devenir licite ; et ce qu’elles ont commandé ne peut jamais être défendu. »
Thomas Hobbes, De Cive. Le citoyen, ou Les fondements de la politique, 1642
« C’est une chose évidente de soi-même, que toutes les actions que les hommes font, en tant qu’hommes, viennent de leur volonté et que cette volonté est gouvernée par l’espérance et par la crainte ; de sorte qu’ils se portent aisément à enfreindre les lois, toutes fois et quantes que, de cette enfreinte, ils peuvent espérer qu’il leur en réussira un plus grand bien, ou qu’il leur arrivera un moindre mal. »
Thomas Hobbes, De Cive. Le citoyen, ou Les fondements de la politique, 1642
« Il est certain aussi que toutes les actions volontaires tirent leur origine et dépendent nécessairement de la volonté : or, la volonté de faire ou de ne pas faire une chose, dépend de l’opinion qu’on a, qu’elle soit bonne ou mauvaise, et de l’espérance ou de la crainte qu’on a des peines ou des récompenses ; de sorte que les actions d’une personne sont gouvernées par ses opinions particulières. »
Thomas Hobbes, De Cive. Le citoyen, ou Les fondements de la politique, 1642
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