Dimanche novembre 24th 2024

Catégories

Citations de Nicolas Machiavel

« Souvent la nécessité nous oblige à beaucoup d’entreprises que la raison nous ferait rejeter. »

Nicolas Machiavel, Les discours sur la première décade de Tite-Live, 1531

« Parmi tous les mortels qui ont mérité des louanges, les plus dignes de mémoire sont les chefs ou les fondateurs des religions. Après eux viennent les fondateurs des républiques ou des royaumes. On célèbre ensuite ceux qui, placés à la tête des armées, ont étendu la domination de leur royaume ou celle de leur patrie. On doit y joindre les hommes instruits dans les lettres ; et comme il en est de plusieurs espèces, chacun obtient la gloire réservée au rang qu’il occupe. Enfin, dans le nombre infini des humains nul ne perd la portion de louange que lui mérite son art ou sa profession. On voue au contraire à la haine et à l’infamie les destructeurs des religions, ceux qui ont vu périr dans leurs mains les républiques ou les royaumes confiées à leurs soins ; les ennemis de la vertu, des lettres et des arts utiles et honorables à l’espèce humaine ; tels sont les impies, les furieux, les ignorants, les oisifs, les lâches et les hommes nus. »

Nicolas Machiavel, Les discours sur la première décade de Tite-Live, 1531

« Que personne ne se laisse éblouir par la gloire de César, et surtout par les louanges dont l’ont accablé les écrivains. Ceux qui l’ont célébré furent corrompus par sa fortune, ou effrayés par la durée d’un empire, qui, gouverné toujours sous l’influence de son nom, ne permettait pas aux écrivains de s’expliquer librement sur son compte. »

Nicolas Machiavel, Les discours sur la première décade de Tite-Live, 1531

« Un prince enflammé de l’amour de la gloire devrait désirer de régner sur un Etat corrompu, non comme César, pour achever sa ruine, mais comme Romulus, pour le réformer. En effet, le ciel ne peut donner aux hommes une plus belle occasion d’obtenir l’immortalité, et les hommes ne peuvent de leur coté en désirer une plus favorable. Toutefois si un prince, animé du désir de régénérer un Etat, se voyait menacé par là même de descendre du trône, et renonçait à ses projets de réforme dans la crainte de tomber du rang suprême, on pourrait peut-être l’excuser. Mais s’il peut à la fois conserver son trône et réformer l’Etat, il est impossible de l’absoudre. »

Nicolas Machiavel, Les discours sur la première décade de Tite-Live, 1531

« Ce fut un grand bonheur pour Rome, que ses rois eussent dégénéré si promptement qu’on pût les chasser avant que leur corruption eût pénétré les entrailles de l’Etat ; et cette corruption fut cause que les nombreux désordres qui survinrent dans Rome, loin d’avoir des résultats funestes, lui furent au contraire avantageux, parce que les intentions des citoyens étaient bonnes. »

Nicolas Machiavel, Les discours sur la première décade de Tite-Live, 1531

« Il n’est point d’homme dont la vie soit assez longue pour suffire à la réforme d’un gouvernement longtemps mal organisé ; et si cette réforme n’est pas l’ouvrage d’un prince dont la vie se prolonge au delà du terme ordinaire, ou de deux règnes également vertueux ; si cette hérédité de bons princes vient à manquer, il faut nécessairement que l’Etat soit promptement entraîné dans un abîme dont il ne pourrait sortir qu’à force de dangers et de sang répandu. En effet, la corruption et l’inaptitude à vivre libre proviennent de l’inégalité qui s’est introduite dans l’état ; et, pour détruire cette inégalité et y ramener tout au même niveau, il faut avoir recours à ces remèdes tout à fait extraordinaires que peu d’hommes savent ou veulent employer. »

Nicolas Machiavel, Les discours sur la première décade de Tite-Live, 1531

« Là où le dérèglement est universel, il n’y a ni lois, ni institutions assez puissantes pour le réprimer. En effet, si les bonnes mœurs ne peuvent se conserver sans l’appui des bonnes lois, de même l’observation des lois exige de bonnes mœurs. »

Nicolas Machiavel, Les discours sur la première décade de Tite-Live, 1531

Pages : >Page 1 >Page 2 >Page 3 >Page 4 >Page 5 >Page 6 >Page 7

Réagir à cet article ?