« Là où la tradition est conservatrice, la discipline est passive et enfreinte au premier moment de crise. Là où, comme dans notre Parti, la tradition consiste dans la plus haute activité révolutionnaire, la discipline atteint son maximum, car son importance décisive se vérifie constamment dans l’action. De là, l’alliance indestructible de l’initiative révolutionnaire, de l’élaboration critique, hardie, des questions, avec la discipline de fer dans l’action. Et ce n’est que par cette activité supérieure que les jeunes peuvent recevoir des anciens et continuer cette tradition de discipline. »
Léon Trotsky, Cours Nouveau, Part.V, 1923
« La révolution permanente, c’est la révolution continue, sans arrêt. Quelle est la pensée politique incluse dans cette expression ? Elle est, pour nous communistes, que la révolution ne se termine pas après telle ou telle conquête politique, après l’obtention de telle ou telle réforme sociale, mais qu’elle continue de se développer jusqu’à la réalisation du socialisme intégral. Ainsi donc, une fois commencée, la révolution (à laquelle nous participons et que nous dirigeons) n’est en aucun cas interrompue par nous à une étape formelle quelconque. Au contraire, nous ne cessons de mener et de faire progresser cette révolution conformément à la situation tant qu’elle n’a pas épuisé toutes les possibilités et toutes les ressources du mouvement. »
Léon Trotsky, Cours Nouveau, Part.VI, 1923
« L’histoire ne donne rien gratuitement : si elle fait un rabais sur une chose, sur la politique, elle le récupère ailleurs, sur la culture. Plus il a été facile (relativement s’entend) au prolétariat russe de faire la révolution, plus il lui sera difficile de réaliser la construction socialiste. »
Léon Trotsky, Les questions du mode de vie, I, 1923
« Un journal sert avant tout de lien entre les individus ; il leur fait connaître ce qui se passe et où cela se passe. Ce qui fait l’âme d’un journal, c’est une information fraîche, abondante, intéressante. »
Léon Trotsky, Les questions du mode de vie, II, 1923
« Chers collègues journalistes, le lecteur vous supplie de ne pas lui faire la leçon, de ne pas le sermonner, de ne pas l’apostropher, ni de l’agresser, mais de lui raconter, de lui exposer et de lui expliquer clairement et intelligiblement ce qui a eu lieu, où et comment cela a eu lieu. Les leçons et les exhortations en découleront d’elles-mêmes. »
Léon Trotsky, Les questions du mode de vie, II, 1923
« L’écrivain, particulièrement le journaliste, ne doit pas partir de son point de vue, mais de celui du lecteur. C’est là une distinction très importante qui se reflète dans la structure de chaque article en particulier, et dans la structure du journal dans son ensemble. Dans le premier cas, l’écrivain (maladroit et peu conscient de l’importance de son travail) présente simplement au lecteur sa propre personne, ses propres points de vue, ses pensées, et bien souvent, ses phrases. Dans l’autre cas, l’écrivain qui envisage sa tâche avec justesse, amène le lecteur lui-même aux conclusions nécessaires en utilisant pour cela l’expérience quotidienne des masses. »
Léon Trotsky, Les questions du mode de vie, II, 1923
« Un journal n’a pas le droit de ne pas s’intéresser à ce qui intéresse la masse, la foule ouvrière. Bien sûr, tout journal peut et doit donner son interprétation des faits, car il est appelé à éduquer, à développer, à élever le niveau culturel. Mais il n’atteindra ce but que dans le seul cas où il s’appuiera sur les faits, les pensées qui intéressent la masse des lecteurs. »
Léon Trotsky, Les questions du mode de vie, II, 1923
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