« Parler d’une œuvre équilibrée et mesurée sans équilibre ni mesure, c’est la trahir. C’est la couvrir de ridicule en voulant la faire aimer. »
Elie Faure, Histoire de l’Art. L’esprit des formes. L’art antique, 1909
« A tous les âges de la Grèce, de l’expédition contre Troie à l’aventure d’Alexandre, en passant par les luttes entre Sparte et ses voisines et les guerres de Péloponnèse et de Sicile, dans toutes ses cités éparses, il est facile de retrouver cet esprit de guerre et de chicane qui donne à son histoire, revêtue de tant de splendeur par la fiction plastique et poétique, un caractère effroyable de férocité. »
Elie Faure, Histoire de l’Art. L’esprit des formes. L’art antique, 1909
« L’immoralité ne commence que quand la force décroît. »
Elie Faure, Histoire de l’Art. L’esprit des formes. L’art antique, 1909
« […] la destinée des ruines est émouvante. C’est par elles que nous touchons aux profondeurs de notre histoire comme nous nous rattachons aux racines de notre vie par les deuils et les souffrances qui nous ont formés. Une ruine n’est douloureuse à voir que pour l’homme incapable de participer par son action à la conquête du présent. »
Elie Faure, Histoire de l’Art. L’esprit des formes. L’art antique, 1909
« Une statue qui sort de terre, toute humide, un bijou oxydé, un morceau de poterie portant la trace d’une peinture sont des témoignages qui nous renseignent beaucoup plus sur nous-mêmes que sur les hommes disparus qui ont porté ces témoignages. L’art vit dans le futur. Il est le fruit des douleurs, des désirs, des espérances populaires qui ne réaliseront leurs promesses que plus tard, très lentement, dans les besoins nouveaux des foules, et c’est notre émotion qui nous dira si les vieux pressentiments des hommes ne les avaient pas trompés. »
Elie Faure, Histoire de l’Art. L’esprit des formes. L’art antique, 1909
« Un peuple est un organisme trop complexe et dont les éléments générateurs sont trop mêlés et trop nombreux pour qu’on puisse déterminer, dans tous les actes qui l’expriment, le degré d’influence de chacun de ces éléments. Il est comme un fleuve fait de cent rivières, de mille torrents ou ruisseaux qui lui portent confusément la neige entraînée par les avalanches, la boue des terres argileuses, le sable et le silex, la fraîcheur et l’arôme des forêts traversées. Il est le fleuve, une large unité vivante roulant les mêmes eaux dans la même rumeur. »
Elie Faure, Histoire de l’Art. L’esprit des formes. L’art antique, 1909
« Le Grec fait ses dieux à l’image de l’homme, et le dieu est d’autant plus beau que l’homme est plus haut par l’esprit. »
Elie Faure, Histoire de l’Art. L’esprit des formes. L’art antique, 1909
« Le temple résume l’âme grecque. Il n’est ni la maison du prêtre, comme le fut le temple égyptien, ni la maison du peuple, comme le sera la cathédrale, il est la maison de l’esprit, l’asile symbolique où vont se célébrer les noces des sens et de la volonté. »
Elie Faure, Histoire de l’Art. L’esprit des formes. L’art antique, 1909
« Quand on a peu de chose à dire, on parle sans arrêt. Le silence ne pèse qu’à ceux qui ne pensent pas. »
Elie Faure, Histoire de l’Art. L’esprit des formes. L’art antique, 1909
« Rien ne meurt sans lutte. »
Elie Faure, Histoire de l’Art. L’esprit des formes. L’art antique, 1909
« Avant le Christ, les stoïciens avaient enseigné la conquête de la liberté intérieure qui est la somme des disciplines que nous pouvons nous imposer. Avant le Christ, Socrate était mort pour les hommes. L’humanité du Christ fut le testament du monde antique plutôt que la préface du nouveau. »
Elie Faure, Histoire de l’Art. L’esprit des formes. L’art antique, 1909
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