« Dans la durée, dans l’étendue, l’histoire est comme une mer sans limites dont les hommes sont la surface et dont la masse est faite des pays, des climats, des révolutions du globe, des grandes sources primitives, des réactions obscures des peuples les uns sur les autres. C’est un bercement sans arrêt, sans commencements et sans fins. »
Elie Faure, Histoire de l’Art. L’esprit des formes. L’art antique, 1909
« Un peuple est comme un homme. Quand il a disparu, rien ne reste de lui, s’il n’a pris soin de laisser son empreinte sur les pierres du chemin. »
Elie Faure, Histoire de l’Art. L’esprit des formes. L’art antique, 1909
« Ce qui fait la grandeur unique de l’art égyptien, en effet, c’est que seul, et cela pendant cinq ou six mille ans […] il est resté jusqu’à sa mort plongé dans l’architecture – je veux dire dans une conception architecturale infrangible de l’univers. »
Elie Faure, Histoire de l’Art. L’esprit des formes. L’art antique, 1909
« L’art égyptien est si hautain, si hermétique, si fermé de toutes parts, si profondément solitaire, si décidé à se suffire à lui-même, n’accueillant jamais le détail pittoresque, l’anecdote, l’accident, ne soupçonnant même pas qu’ils pussent émouvoir, il est aussi, avec cela, dans sa simplicité ardente, si humain, que je trouve aussi difficile d’épiloguer sur n’importe laquelle de ses réalisations que sur ses Pyramides par exemple, alors qu’il est impossible de na pas expliquer longuement les formes figurées dont le drame et le mouvement sont le prétexte essentiel. »
Elie Faure, Histoire de l’Art. L’esprit des formes. L’art antique, 1909
« Si l’on veut pleinement comprendre l’art universel et ses manifestations innombrables dans l’espace et la durée, il faut avoir pénétré ce caractère essentiel de l’art égyptien dont, par l’intermédiaire de la Grèce, presque toutes les formes connues dans le monde – toutes, peut-être – sont sorties. »
Elie Faure, Histoire de l’Art. L’esprit des formes. L’art antique, 1909
« Le peuple égyptien n’a pas cessé de regarder la mort. Il a donné le spectacle sans précédent, et sans lendemain, d’une race acharnée pendant quatre-vingts siècles à arrêter le mouvement universel. »
Elie Faure, Histoire de l’Art. L’esprit des formes. L’art antique, 1909
« L’art égyptien est religieux et funéraire. Il est parti de la folie collective la plus étrange de l’histoire. Mais, comme son poème à la mort vit, il touche à la sagesse la plus haute. L’artiste a sauvé le philosophe. »
Elie Faure, Histoire de l’Art. L’esprit des formes. L’art antique, 1909
« L’esprit de l’Egypte est absolu et somnolent comme les colosses allongés sur sa pierre tombale. »
Elie Faure, Histoire de l’Art. L’esprit des formes. L’art antique, 1909
« De loin, l’art égyptien paraît immuable et toujours pareil à lui-même. De prés, il offre, comme chez tous les autres peuples, le spectacle d’évolutions immenses, de progrès vers la liberté de l’expression, de recherches vers l’hiératisme imposé. »
Elie Faure, Histoire de l’Art. L’esprit des formes. L’art antique, 1909
« La sculpture est à la fois la plus abstraite et la plus positive des expressions plastiques. »
Elie Faure, Histoire de l’Art. L’esprit des formes. L’art antique, 1909
« La science de l’Egypte, sa religion, son désespoir et son besoin d’éternité, cette immense rumeur de dix mille années monotones tient toute le soupir que le colosse de Mennon exhale au lever du soleil. »
Elie Faure, Histoire de l’Art. L’esprit des formes. L’art antique, 1909
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