« La conception de l’art varie, se renouvelle, se modifie avec la marche du temps, et il faut être au courant de ces modifications pour trouver la note juste qui fera vibrer dans les âmes le sens de la beauté, qui éveillera le genre d’émotions particulier dont chaque génération est susceptible. »
Edmond de Nevers, L’avenir du peuple canadien-français, 1896
« Les intelligences devraient être cultivées comme le sol ; pour obtenir le développement idéal d’un pays et d’une nation, il ne faudrait laisser inculte ni une parcelle de terrain, ni une âme de villageois. »
Edmond de Nevers, L’avenir du peuple canadien-français, 1896
« Chaque grand homme, dont le nom peut réunir dans une même pensée de fierté et de reconnaissance les âmes des citoyens de tout un peuple, est un rempart puissant qui protège la vie nationale de ce peuple. »
Edmond de Nevers, L’avenir du peuple canadien-français, 1896
« S’il est quelqu’un au monde, […] qui puisse se contenter d’une part minime des biens matériels, c’est, sans contredit, l’écrivain, l’artiste, le savant, pour lesquels sont ouverts tous les cieux de la pensée. »
Edmond de Nevers, L’avenir du peuple canadien-français, 1896
« Notre situation, ne l’oublions pas, n’est pas, en Amérique, celle d’une simple province, nous sommes les seuls représentants de la race française, sur ce continent ; nous sommes un peuple à part, tenu comme tous les autres peuples, d’affirmer sa vitalité en contribuant au progrès. »
Edmond de Nevers, L’avenir du peuple canadien-français, 1896
« Ce n’est pas la science, ce ne sont pas les hautes études, ce n’est pas la culture de l’art qui corrompent les mœurs, mais bien l’oisiveté, l’ignorance et le désir exclusif du bien-être matériel. »
Edmond de Nevers, L’avenir du peuple canadien-français, 1896
« Je ne crois pas qu’il y ait au monde un seul pays, sans excepter l’Allemagne et l’Italie, où le sentiment musical soit aussi général et aussi profond qu’au Canada français. »
Edmond de Nevers, L’avenir du peuple canadien-français, 1896
« La musique est le plus populaire des arts, c’est aussi celui dont le charme se révèle le plus facilement, le seul qui, même aux moins cultivés, donne cette sensation douce, cette émotion poétique du « dieu tombé qui se souvient des cieux. »
Edmond de Nevers, L’avenir du peuple canadien-français, 1896
« Le poète, le romancier, le peintre, le musicien, le sculpteur n’apportent pas seulement au monde un certain contingent de jouissances esthétiques, ils évoquent dans le passé les gloires de la race à laquelle ils appartiennent, ils ressuscitent ses héros et les imposent à l’admiration du monde : le poète par ses chants, le peintre par ses tableaux, le sculpteur par ses statues. Ils donnent une voix harmonieuse aux légendes, fixent sur la toile, ou éternisent dans le bronze et le marbre les grandes actions, les gestes inspirés par une pensée sublime. »
Edmond de Nevers, L’avenir du peuple canadien-français, 1896
« L’œuvre du romancier complète l’œuvre de l’historien : ce dernier raconte les luttes, les batailles, les changements politiques, et d’une manière synthétique la vie de la nation. Le romancier entre dans les familles, dit la vie intime des êtres, les aspirations, les joies, les chagrins des âmes ; les événements particuliers qui se sont perdus dans les bouleversements généraux. Il recueille dans le tumulte et le fracas de la bataille l’enthousiasme d’un seul cœur qui s’anime de la fièvre générale ; au milieu des chants de victoire, la voix solitaire qui pleure dans un foyer abandonné. Il peint les bonheurs et les tourments de l’amour, qui est la vie, et qui dans tous les événements humains est le plus puissant inspirateur. »
Edmond de Nevers, L’avenir du peuple canadien-français, 1896
« La culture des sciences n’est pas cette étude aride qu’imaginent les profanes. Celui qui arrache à la nature ses secrets éprouve toutes les joies de l’explorateur qui, à mesure qu’il s’avance, aperçoit des terres nouvelles, salue des horizons nouveaux. »
Edmond de Nevers, L’avenir du peuple canadien-français, 1896
« La conquête du défricheur, voilà la première de toutes les œuvres de civilisation. L’homme qui, à la place de la forêt humide, crée les champs verdoyants, la maison riante, les voies ombreuses, les jardins fleuris, cet homme est le vrai conquérant. »
Edmond de Nevers, L’avenir du peuple canadien-français, 1896
« C’est en fortifiant dans nos cœurs l’amour de la nationalité et de la patrie que nous devons, nous, Canadiens français, préparer l’avenir. »
Edmond de Nevers, L’avenir du peuple canadien-français, 1896
« Le peuple canadien-français diffère de ses voisins par la race, la langue, les qualités de l’esprit, les aptitudes morales et les souvenirs historiques. »
Edmond de Nevers, L’avenir du peuple canadien-français, 1896
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