Samedi novembre 23rd 2024

Catégories

Citations de Max Weber

Florilèges citations de Max Weber (1864-1920) sociologue allemand,

Citations de Max Weber 1864-1920

juriste de formation. Il fut l’un des premiers sociologues avec Emile Durkheim et Georg Simmel. Il dirigea avec Sombart et Schumpeter la revue sociologique Archiv fur Sozialwissenschaft und Sozialpolitik où il publia de nombreux travaux, ainsi que son plus célèbre ouvrage L’Ethique protestante et l’esprit du capitalisme à partir de 1904. Weber fut un temps influencé par les analyses marxistes, cependant il tentera par la suite d’appliquer à la sociologie, une méthode compréhensive en s’efforçant pour chaque époque historique de construire « l’idéal type » et en insistant sur le processus de rationalisation caractérisant le monde moderne.

« 31 citations de Max Weber »

« […] on a défini le rationalisme économique comme le fondement de l’économie moderne. À bon droit, sans aucun doute, si l’on entend par là l’accroissement de la productivité du travail, qui a soustrait celui-ci à la sujétion des limitations organiques naturelles de l’homme en soumettant les processus de production aux données de la science. Or ce processus de rationalisation de la technique et de l’économie détermine aussi, cela va de soi, une part importante des idéaux de la société bourgeoise. Mettre le travail au service d’une organisation rationnelle qui fournisse à l’humanité ses biens matériels est toujours apparu, incontestablement, aux représentants de l’esprit du capitalisme comme un des buts de leur tâche. »

Max Weber, L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme, 1905

« La rationalisation sur la base d’un calcul rigoureux est l’une des caractéristiques fondamentales de l’économie capitaliste individuelle, dirigée avec prévoyance et circonspection vers le résultat escompté. »

Max Weber, L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme, 1905

« L’esprit du capitalisme est un système de valeurs qui élève l’acquisition des richesses systématiquement recherchées par le travail acharné, la frugalité et l’épargne, à la dignité d’un mode de vie et d’un objectif final. »

Max Weber, L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme, 1905

« Si l’on consulte les statistiques professionnelles d’un pays où coexistent plusieurs confessions religieuses, on constate avec une fréquence digne de remarque un fait qui a provoqué à plusieurs reprises de vives discussions dans la presse, la littérature et les congrès catholiques en Allemagne : que les chefs d’entreprise et les détenteurs de capitaux, aussi bien que les représentants des couches supérieures qualifiées de la main-d’œuvre et, plus encore, le personnel technique et commercial hautement éduqué des entreprises modernes, sont en grande majorité protestants. »

Max Weber, L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme, 1905

« La soif d’acquérir, la recherche du profit, de l’argent, de la plus grande quantité d’argent possible, n’ont en elles-mêmes rien à voir avec le capitalisme […] L’avidité d’un gain sans limites n’implique en rien le capitalisme, bien moins encore son « esprit ». Le capitalisme s’identifierait plutôt avec la domination rationnelle de cette impulsion irrationnel. »

Max Weber, L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme, 1905

« Cependant, en dernière analyse, toutes ces particularités du capitalisme occidental n’ont reçu leur signification moderne que par leur association avec l’organisation capitaliste du travail. Ce qu’en général on appelle la « commercialisation », le développement des titres négociables, et la Bourse qui est la rationalisation de la spéculation, lui sont également liés. Sans l’organisation rationnelle du travail capitaliste, tous ces faits (en admettant qu’ils demeurent possibles) seraient loin d’avoir la même signification, surtout en ce qui concerne la structure sociale et tous les problèmes propres à l’Occident moderne qui lui sont connexes. Le calcul exact, fondement de tout le reste, n’est possible que sur la base du travail libre. »

Max Weber, L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme, 1905

« Le problème majeur de l’expansion du capitalisme moderne n’est pas celui de l’origine du capital, c’est celui du développement de l’esprit du capitalisme. Partout où il s’épanouit, partout où il est capable d’agir de lui-même, il crée son propre capital et ses réserves monétaires (ses moyens d’action) mais l’inverse n’est pas vrai. »

Max Weber, L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme, 1905

« L’ascèse protestante intramondaine s’est opposée de toutes ses forces à la jouissance ingénue des possessions, elle a restreint la consommation, en particulier la consommation de luxe. En revanche, elle a eu pour effet psychologique de lever les obstacles que l’éthique traditionnelle opposait à l’acquisition des biens, de rompre les chaînes qui entravaient la recherche du gain, non seulement en la légalisant, mais en la considérant comme directement voulue par Dieu. »

Max Weber, L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme, 1905

« Les idées ne s’épanouissent pas comme des fleurs. L’esprit du capitalisme, dans le sens que nous lui avons donné jusqu’ici, a dû, pour s’imposer, lutter contre un monde de forces hostiles. »

Max Weber, L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme, 1905

Pages : >Page 1 >Page 2 >Page 3

Réagir à cet article ?