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Citations Emile Durkheim

« 39 citations d’Emile Durkheim »

Emile Durkheim 1858-1917

Florilèges citations Emile Durkheim (1858-1917), sociologue français et professeur de pédagogie et de sciences sociales à Bordeaux puis à la Sorbonne. Il fut le fondateur de la revue L’Année sociologique en 1896. Il anima l’Ecole française de sociologie. Il chercha dans l’étude des sociétés et des lois qui les régissent les fondements d’une science des mœurs. Comme pour le positivisme d’Auguste Comte, Durkheim souhaitait faire de la sociologie une science ayant son objet et sa méthode propres. Il affirma la spécificité des faits sociaux par rapport aux phénomènes organiques  ou psychologique. Parmi ces œuvres principales, on peut citer De la division du travail social publié en 1893.

 

« Parce qu’elle augmente (la division du travail) à la fois la force productive et l’habileté du travailleur, elle est la condition nécessaire du développement intellectuel et matériel des sociétés ; elle est la source de la civilisation. »

Emile Durkheim, De la division du travail social, Livre I, chap.1, 1893

« L’activité industrielle n’est pas sans raison d’être ; elle répond à des besoins, mais ces besoins ne sont pas moraux. »

Emile Durkheim, De la division du travail social, Livre I, chap.1, 1893

«  […] la morale c’est le minimum indispensable, le strict nécessaire, le pain quotidien sans lequel les sociétés ne peuvent pas vivre. »

Emile Durkheim, De la division du travail social, Livre I, chap.1, 1893

« C’est une erreur de croire que la vengeance ne soit qu’une inutile cruauté. Il est bien possible qu’en elle-même elle consiste dans une réaction mécanique et sans but, dans un mouvement passionnel et inintelligent, dans un besoin irraisonné de détruire ; mais, en fait, ce qu’elle tend à détruire était une menace pour nous. Elle constitue donc en réalité un véritable acte de défense, quoique instinctif et irréfléchi. Nous ne nous vengeons que de ce qui nous a fait du mal, et ce qui nous a fait du mal est toujours un danger. L’instinct de la vengeance n’est en somme que l’instinct de conservation exaspéré par le péril. Ainsi il s’en faut que la vengeance ait eu dans l’histoire de l’humanité le rôle négatif et stérile qu’on lui attribue. C’est une arme défensive qui a son prix ; seulement, c’est une arme grossière.»

Emile Durkheim, De la division du travail social, Livre I, chap.2, 1893

« On a dit parfois que la colère était inutile parce qu’elle n’était qu’une passion destructive, mais c’est ne la voir que par un de ses aspects. En fait, elle consiste dans une surexcitation de forces latentes et disponibles qui viennent aider notre sentiment personnel à faire face aux dangers en les renforçant. A l’état de paix, si l’on peut ainsi parler, celui-ci n’est pas suffisamment armé pour la lutte, il risquerait donc de succomber si des réserves passionnelles n’entraient en ligne au moment voulu ; la colère n’est autre chose qu’une mobilisation de ces réserves. »

Emile Durkheim, De la division du travail social, Livre I, chap.2, 1893

« Jamais on éprouve autant le besoin de revoir ses compatriotes que quand on est en pays étranger ; jamais le croyant ne se sent aussi fortement porté vers ses coreligionnaires qu’aux époques de persécution. Sans doute, nous aimons en tout temps la compagnie de ceux qui pensent et qui sentent comme nous ; mais c’est avec passion, et non plus seulement avec plaisir, que nous la recherchons au sortir de discussions où nos croyances communes ont été vivement combattues. »

Emile Durkheim, De la division du travail social, Livre I, chap.2, 1893

« […] de toutes les colères qui s’expriment, se dégage une colère unique, plus ou moins déterminée suivant les cas, qui est celle de tout le monde sans être celle de personne en particulier. C’est la colère publique. »

Emile Durkheim, De la division du travail social, Livre I, chap.2, 1893

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